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Ça y est! Je suis de retour sur mon blog!!!

Il s’est passé pas mal de temps depuis mon dernier article, j’ai repris des études, déménagé à l’étranger, et appris plein de choses dont je vais pouvoir faire part ici!

Je ressentais depuis quelques temps le besoin de partager mon expérience un peu plus en détail même si cela me faisait peur. Pourquoi et comment j’en suis venue à m’intéresser à tous ces sujet dont je parle régulièrement et qui me passionnent, comment je suis passée de mal en point à bien dans ma peau.

Voici l’histoire:

Il y a un peu plus de 10 ans, ma santé physique et morale étaient en piteux état. Ado rebelle, je me sentais très mal, très différente, très déprimée et sur la défensive, tout le temps. Classique me direz-vous. Sauf que mon corps aussi était mal en point: hernie hiatale, brûlures d’estomac, fatigue chronique et carences « sans raisons apparentes », troubles déficitaires de l’attention, dépression et crises d’angoisse quotidiennes. Ma vie c’était: médicaments, en veux-tu en voilà! La fête à l’industrie pharmaceutique dans mon petit corps de 15 ans. Tout cela a évolué en échec scolaire, dû à mon incapacité à me concentrer, à être présente, j’étais soit celle qui foutait le bordel, soit celle qui dormait sur son cahier pendant toute l’heure, soit celle qui était absente. C’était pas faute d’intérêt car on peut dire que j’ai toujours été curieuse et avant ça j’aimais l’école.

J’ai donc fini par complètement baisser les bras. A 17 ans, je suis allée voir un gentil docteur qui avait pour but de m’aider à gérer mes troubles de l’attention. A la place, il m’a donné de jolies petites pilules portant le nom de Ritaline afin de « m’aider à me concentrer en classe ». Il faut dire, c’est vrai, que cela m’a aidé à avoir mon bac. C’est déjà ça. Je n’aurais pas supporter de retaper une année à l’école.

Ce qu’il faut savoir, c’est que la Ritaline, c’est aussi une sorte d’amphétamines. Oui, des « amphetes », du speed, de la drogue. On est toute la journée à 200 à l’heure (donc forcément, cela facilite les relations avec les gens, on est beaucoup plus « au taquet »). Et puis le soir, quand l’effet s’atténue, on peut avoir de symapthiques petits effets de « descente », on reste prostré sur un canapé, à avoir froid et à voir la vie en noir. Heureusement ça passe. On va se coucher et puis ça recommence le lendemain, avec une nouvelle dose.

Ce médicament contre l’hyperactivité et le déficit de l’attention est tout à fait légal  et il n’est pas rare de voir des petits bouts d’chou de 4 ou 5 ans en manger car ils sont jugés « trop vifs »par leurs instituteurs ou parents. Bien entendu, lorsque j’ai découvert la nature de ce médicament, j’ai directement arrêté et m’en suis très bien portée, j’étais juste un peu plus déconcentrée, je le suis toujours, voilà tout. C’est agaçant parfois certes mais rien de bien important.

En plus de tous ces médocs qui me rongeaient le système, je mangeais mal. Très mal, j’ai commencé à troquer la bonne cuisine de ma maman pour de la junk food. Je ne buvais que du coca, et chaque jour j’offrais à la boulangère 2 euros en échange d’un gros sachet de bonbons. Puis il y a eu le café, la cigarette, la pilule, l’alcool en soirée. Sauf qu’à la fac, les soirées c’est tout le temps.

Et puis un beau jour, mon corps n’en a plus pu. Fièvre qui ne tombe pas pendant 3 jours, douleurs au ventre insoutenables. Hospitalisation. Examens de fond en comble. Verdict: maladie de Crohn. Mon monde et celui de mes parents s’écroulent.

Cette maladie est une maladie chronique auto-immune. En gros, votre système immunitaire se retourne contre votre organisme et le détruit par « poussées ». J’allais finir avec un cancer du colon et un anus artificiel. Génial.

J’ai passé des mois sous cortisone + calmants pour contrer les effets de la cortisone. J’avais peur à chaque seconde, donc mes crises d’angoisses augmentaient comme jamais malgré les calmants! J’avais en plus de ça, des problèmes de brûlures d’estomac terribles à cause d’un hernie hiatale, pour lesquels j’étais aussi sous traitement. J’étais en attente d’un rendez-vous avec un chirurgien en vue d’une éventuelle opération. J’avais 19 ans, et le corps tout abîmé.

Et là, l’Univers m’a prise en main, il faut croire.

Mon changement a commencé. L’univers a voulu que dans ma famille il y ait un guérisseur, un énergéticien: mon cousin. Il a proposé de m’aider, et j’ai accepté, ne sachant pas trop à quoi m’attendre. J’ai eu droit à des manipulations, pincements et autres tapotages en tous genres, avec lesquels je n’étais absolument pas familière… Et Oh! Miracle! Mes poussées de Crohn se sont aussitôt espacées et calmées, mon état psychologique s’est immédiatement amélioré, mon dos qui se bloquait sans cesse et pour lequel aucun kiné ou médecin n’avait jamais rien pu faire a retrouvé de la mobilité. Mais surtout: mon hernie hiatale a quasiment disparue, on ne voyait plus rien aux radios, après quelques séances d’énergétique seulement. Cela m’a frappé de voir à quel point ces médecines alternatives étaient efficaces mais surtout à quel point elles étaient dévaluées. Là où les spécialistes ayant fait 10 ans d’études et les médicaments les plus complexes avaient échoués, mon cousin, avec ses mains et son énergie, son cœur et son esprit, me remettait peu à peu sur pieds.

A partir de là, tout s’est enchaîné, j’ai retrouvé de la joie de vivre. J’ai changé de voie et décidé de faire ce qui me faisait vraiment vibrer. J’ai découvert toutes sortes de thérapies naturelles et de pratiques bien être (yoga, kinésiologie, hypnothérapie, aromathérapie…) J’ai commencé à sortir du schéma « la faute à pas de chance » ou encore « la faute aux parents ». Je me suis prise en main. Les choses n’étaient pas gagnées car je revenais de loin, mais je me sentais libérée.

Mon alimentation a aussi complètement changé. Je suis passée de mon McDo quotidien à une alimentation végétarienne, puis végétalienne. Et contrairement aux idées reçues, je n’ai aucune carence, moi qui jadis étais anémiée comme pas possible. Après 6 mois de végétarisme à forte tendance végétalienne, mes analyses n’avaient jamais été aussi bonnes! Etrange non?

Puis il y a quelques mois, j’ai encore franchi un pas : l’arrêt du gluten. Et je dois dire que le résultat est on ne peut plus incroyable, je retrouve peu à peu de l’énergie et ma « maladie de Crohn » a quasiment disparu. N’était-elle au final qu’une intolérance alimentaire? Est-ce que mon système immunitaire ne se retournait pas contre mon organisme car il était en état constant d’inflammation? Cette théorie me semble plus que probable d’autant qu’elle est validée par de nombreux hygiénistes et naturopathes. Je suis aussi beaucoup plus stable émotionnellement, beaucoup moins nerveuse ou anxieuse, ce qui est fort reposant pour mes nerfs,.

Ceci s’explique par le fait que la grande majorité des information circulant au travers du nerf vague (reliant le les intestins et le cerveau) vont des intestins au cerveau et non l’inverse, et par le fait que beaucoup de neurotransmetteurs sont produits dans notre intestin (dont 95% de la sérotonine, essentielle à notre bien être). Donc l’état de notre bidou détermine en partie notre état émotionnel et notre comportement.

Remise en question

C’est au travers de ces expériences que certaines interrogations ont germé dans mon esprit, puis s’y sont installées. Faisant l’expérience de choses à l’opposé de ce qu’on m’avait toujours enseigné, j’ai compris que le monde tournait encore moins rond que ce que je pensais. Les médecins et laboratoires veulent-ils vraiment notre bien? La nourriture que nous mangeons est-elle vraiment comestible? Sommes-nous obligés de nous fondre dans ce système, de l’alimenter? Comment faire pour en sortir? Comment faire pour y rester intégré tout en luttant contre?

Ce parcours, loin d’être terminé, m’a appris à quel point tout était lié, à quel point la médecine conventionnelle est incroyablement restreinte du fait qu’elle ne s’occupe que d’un organe/sujet à la fois. Notre corps et notre esprit ne forment qu’un, ils sont impossibles à dissocier l’un de l’autre. De la même manière, nous somme nous-mêmes une infime partie d’un grand tout et pour cette raison, nous nous devons d’être doux avec notre être. Le corps est le temple de l’âme, prenons-en soin.

Après des années de bataille, je me sens enfin bien. Je suis reconnaissante pour ces moments difficiles et l’enseignement que j’en ai tiré. J’ai appris à prendre soin de moi et à aimer la vie. J’ai gagné des outils pour traverser les moments de doutes.

J’aimerais aussi dire que j’ai beaucoup hésité avant de partager mon histoire, c’est très personnel et ça me faisait peur. Puis je me suis dit que la petite ado dépressive que j’étais aurait sûrement aimé lire ce genre de témoignage, que ça l’aurait probablement aidée. Alors je partage, si ça peut faire du bien à quelqu’un, c’est le but. Ce témoignage retrace les grandes lignes de mon parcours. Je ne fais pas ça pour m’exposer mais simplement pour que si des gens passent par ce genre de choses et se reconnaissent, qu’ils se sentent moins seuls et aient plus de facilité à en parler.